SABLÉS VIENNOIS

Mes chers lecteurs, laissez-moi aujourd’hui vous convier à un voyage des plus exquis, une parenthèse délicate où la gourmandise s’habille d’élégance et où le biscuit se fait poésie.

Imaginez un instant un salon feutré, une porcelaine fine et un thé fumant où de petits gâteaux trônent fièrement sur un plateau d’argent. Là, entre une tartelette aux framboises et un entremets au chocolat noir, se dévoile un joyau de la pâtisserie française : le sablé viennois.

D’une texture irrésistiblement fondante et légèrement friable, ce biscuit raffiné, né sous la main habile des pâtissiers les plus talentueux, incarne le summum de la délicatesse. Confectionné avec une générosité de beurre salé, subtilement parfumé à la vanille et à l’amande, ce délice procure une sensation exquise dès la première bouchée. Il est de ces douceurs qui éveillent les papilles et suscitent un soupçon de nostalgie, tel un souvenir sucré déposé sur le bout de la langue.

Le sablé viennois, souvent appelé biscuit viennois ou encore "spritz", trouve son origine dans les salons mondains du XIXe siècle, où il accompagnait avec grâce les instants les plus distingués. À mi-chemin entre la meringue croquante et le moelleux d’un gâteau au yaourt, il se pare parfois d’un glaçage délicat ou d’une robe de chocolat blanc fondant, ajoutant une note de gourmandise supplémentaire.

Sa préparation, bien que simple en apparence, exige un tour de main expert pour obtenir cette texture aérienne et ce croquant qui le caractérise. Une farine tamisée avec précision, une pincée de levure pour la légèreté, un beurre fondu avec soin, et un soupçon de sucre glace, tel est le secret d’un sablé viennois réussi. Certains y ajoutent une pointe de praliné aux noisettes ou un enrobage de chocolat au lait pour une touche encore plus gourmande. D’autres préfèrent le marier à une compotée d’abricots ou une fine couche de confiture de fraises, jouant sur les contrastes sucrés et acidulés.

Que l’on succombe à sa version classique ou que l’on ose l’audace d’une revisite moderne, ce biscuit reste un incontournable de la pâtisserie française, apprécié pour sa simplicité et son élégance. Il est de ceux que l’on offre dans une jolie boîte lors des grandes occasions, aux côtés de macarons, de tartelettes ou encore de madeleines dorées.

Ainsi, chers lecteurs, il me tarde de vous révéler la recette qui, j’en suis persuadé, fera de votre goûter un moment d’exception. Car après tout, n’est-ce pas dans ces petites douceurs que réside la véritable gourmandise ?

Préparez votre plus belle douille cannelée, car nous nous apprêtons à plonger dans l’art délicat des sablés viennois...

RECETTE :

190 g de beurre mou

75 g de sucre glace

2 pincées de fleur de sel

1/2 gousse de vanille ou 1/2 cuillère à café de poudre de vanille

30 g blanc d’œuf

225 g de farine

250 de chocolat noir

• Travailler le beurre au batteur jusqu’à ce qu’il devienne bien crémeux

• Ajouter le sucre glace, la fleur de sel, la vanille et le blanc d’œuf et mélanger à nouveau au batteur jusqu’à ce que le mélange devienne homogène

• Incorporer la farine

• Préchauffer le four à 180°C

• Transvaser la pâte dans une poche à douille munie d’une douille cannelé

• Dresser les sablés en « W » sur une plaque recouverte de papier cuisson en veillant à bien les espacer

• Enfourner pour 12 à 15 minutes

• Laissez refroidir sur une grille

• Faire fondre le chocolat

• Tremper une moitié de vos sablés dans le chocolat et parsemer de spéculoos ou autre !

Les sablés viennois ont ce don rare de sublimer un simple instant en un pur moment de plaisir. Que ce soit pour accompagner un thé parfumé, agrémenter un café corsé ou simplement satisfaire une envie sucrée, ils se savourent avec une élégance intemporelle.

Alors, laissez-vous séduire par leur fondant irrésistible !